21 Mars 1981
Dans un Twickenham inhabituellement prompt aux sifflets, les Bleus, avec trois succès sur les trois premiers matches du Tournoi, viennent chercher un troisième Grand Chelem, sans doute le plus inattendu.
Nommé à la hâte six mois plus tôt, Fouroux construit une équipe autour des héros de 1977 encore dispos : Robert Paparemborde, Jean-François Imbernon, Roland Bertranne, Jean-Pierre Rives en y ajoutant quelques joueurs débutants qui apportent de la fraîcheur, Pierre Berbizier ou encore Daniel Revallier. Le début de la rencontre est à sens unique. Porté par un vent favorable, le XV de France s'en remet à son buteur, Guy Laporte, puis à la malice de Berbizier (Photo L'Equipe). Ce dernier est à l'origine d'un essai gag conclu part Pierre Lacans. A la mi-temps, les Français ont le fait trou, ils mènent 16-0...
Si le premier essai semble volé, le deuxième est en revanche un modèle de French Flair : une grande envolée, marque de fabrique du XV de France, conclue victorieusement par Laurent Pardo, après une passe croisée admirable avec Didier Cordorniou. En seconde mi-temps, les Anglais, aidés à leur tour par le vent mais minés par le manque de réussite de leur buteur, ne parviennent pas à revenir au score. La ligne d'avant et la botte de Laporte font le reste. Le XV de France file vers son troisième Grand Chelem...La méthode Fouroux a triomphé. Le ''Petit Caporal'' a réussi la cohésion entre les anciens et les nouveaux, symbolisée par un jeu séduisant et une équipe insouciante, pleine de culot. Mais le succès est éphémère, il faudra attendre le Grand chelem 1987 de la génération Blanco-Mesnel-Berbizier pour voir un XV de France aussi souverain.
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