Group Stage,Day One
Group D
11 September 2011
Regional Stadium,
Wellington
Le champion du monde sortant a perdu de sa superbe depuis le sacre de 2007. Quatre ans plus tard, le retors Peter de Villiers a dû préparer le rendez-vous planétaire des Springboks en composant avec une infirmerie pleine à craquer. Bryan Habana, Schalke Burger, Bakkies Botha, pour ne citer que ces artisans-là du titre, ont donc été ménagés pour le Tri Nations. Mais cette liste de blessés "de complaisance" (une enquête a été réclamée par l'Australie) a fait jaser dans le Sud, où on a accusé les Sud-Africains de galvauder cette compétition.
Le champion du monde sortant a perdu de sa superbe depuis le sacre de 2007. Quatre ans plus tard, le retors Peter de Villiers a dû préparer le rendez-vous planétaire des Springboks en composant avec une infirmerie pleine à craquer. Bryan Habana, Schalke Burger, Bakkies Botha, pour ne citer que ces artisans-là du titre, ont donc été ménagés pour le Tri Nations. Mais cette liste de blessés "de complaisance" (une enquête a été réclamée par l'Australie) a fait jaser dans le Sud, où on a accusé les Sud-Africains de galvauder cette compétition.
La ficelle est un peu trop grosse... mais elle a déjà été utilisée : en 2007, ne sont-ils pas devenus champions du monde en mettant leurs cadres au repos lors des matches du Tri-Nations disputés à l'extérieur ? Vieillissants et plus vraiment capables de maintenir de l'intensité durant quatre-vingts minutes, les Sud-Africains ne feraient donc plus peur. Même les Ecossais se sont surpris à mater François Steyn & Co il y a moins d'un an (21-17) ! Mais il faut toujours faire attention à cette nation fière, qui dispose d'un réservoir incroyable de joueurs talentueux et athlétiques. Eux qui ne doutent jamais se prendraient même à croire qu'ils peuvent réussir ce qu'aucun champion du monde n'a fait à ce jour : conserver leur titre mondial.
Les supporters gallois s'en souviendront longtemps. Ce 29 septembre 2007, au stade de la Beaujoire à Nantes, leurs favoris se font éliminer au premier tour de la Coupe du monde après un match complètement fou contre les Fidji. Battu 38-34, le XV du poireau accuse le coup. Lui qui avait terminé troisième de la première Coupe du monde, organisée en Nouvelle-Zélande et en Australie, doit se remettre sérieusement au travail et revoir sa philosophie de jeu. La remise en cause est efficace puisque, à peine un an après ce fiasco, les joueurs gallois se ressaisissent en réalisant le Grand Chelem lors du Tourrnoi des Six Nations, en 2008. L'intenable Shane Williams y inscrit six essais et finit meilleur marqueur. James Hook et Stephen Jones marquent 44 points chacun. L'Europe est sous le charme.
Hélas, ce renouveau ne s'est pas confirmé ces dernières saisons et il y a bien longtemps que le XV gallois n'a plus brillé en compétition. Equipe souvent joueuse, le pays de Galles manque de deux ingrédients indispensables pour espérer atteindre le sommet du monde : la régularité et l'efficacité. Du coup, beaucoup de pronostiqueurs lui prédisent une Coupe du monde difficile. L'Afrique du Sud, les Samoa et... les Fidji, concurrents de la poule D, sont même invitées à lui barrer la route des quarts de finale.
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