Troisieme evenement sportif, selon ses promoteurs, derrière les Jeux Olympiques et la Coupe du monde de football, le Mondial de rugby est aussi - et de loin - le plus long. Et, donc, souvent le plus ennuyeux. Un sentiment évidemment renforcé cette année avec une compétition qui se déroule à l'autre bout du monde et donc avec près d'une moitié du globe en décalage horaire. Depuis la cérémonie d'ouverture, le 9 septembre, voilà donc plus de trois semaines, il y a eu quarante matches, très déséquilibrés pour beaucoup. Tout cela pour désigner les huit quart-finalistes qui sont exactement ceux qu'on attendait... C'est à se demander a quoi ont servi ces quatre premiers week-ends ! On pourra objecter qu'en football c'est pareil ou presque, que c'est un sport qui se joue à onze contre onze et qu'à la fin ce sont les Brésiliens, Allemands, Argentins, Espagnols et même autrefois les Français qui gagnent Mais en foot, la dernière Coupedu monde, disputée au pays des Springboks champions du monde de rugby, avait débuté le 11 juin, pour se conclure le 11 juillet 2010. Elle dure un mois. Contre sept semaines pour le rugby et deux seulement pour les Jeux. L'International Rugby Board (IRB), la Fédération internationale présidée par Bernard Lapasset (lire ci-dessous), a pris conscience de ces lourdeurs et envisage de changer le format du Mondial à partir de sa huitième édition, dans quatre ans en Angleterre.
Mais la solution la plus simple, qui serait de revenir à seize équipes - en enlevant les derniers des quatre poules : Japon, Roumanie, Russie et Namibie - a été formellement écartée. L'IRB opte plutôt pour une fréquence des matches plus importante - tous les quatre ou cinq jours - pour toutes les équipes et pas seulement pour les déjà plus faibles, comme c'a été le cas cette année. Mais qu'est-ce que cela changera ? Les grandes nations, surtout si les groupes sont élargis a trente-cinq joueurs, auront (presque) toujours l'avantage face à des formations (comme l'Italie, l'Ecosse, les Tonga ou les Samoa) capables d'aligner des équipes types compétitives mais privées de réserves du même niveau. Il faudra aussi beaucoup de temps avant que les pays émergents - comme le Japon ou la Russie -, sur lesquels l'IRB mise énormément, rivalisent sur le terrain avec les habitués des phases finales. D'un lapidaire « la vraie Coupe du monde commence maintenant », John Smit, le capitaine des Springboks couronnés en 2007, a résumé hier la situation et un sentiment très partagé. Il faut une compétition plus resserrée, plus captivante. Au-delà de la formule vers laquelle s'oriente l'IRB, L'Équipe propose les siennes.
FR repost lien mort
Rug.Wc.2011.Au Cnt.Cdm.3.10.2011.Thewildbunch22.mkv
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