O n sait de quoi sont faits les rêves d'enfant. Dans les cours de récréation, c'est toujours la dernière minute de la finale de la Coupe du monde, la dernière action, le public retient son souffle : si c'estdu foot, l'adversaire est le Brésil ; si c'est du rugby à toucher, c'est la Nouvelle-Zélande. Des enfants français aux genoux couronnés ont donc assez grandi pour vivre leurs rêves. Comme en 1987, l'équipe de France de rugby dispute la finale de la Coupe du monde (ace à la Nouvelle-Zélande, demain. En 1998, les Bleusdu football avaient battu le Brésil (3-0) en finale du Mondial, certes au Stade de France, pas au Maracana, quand les rugbymen accostent à l'Eden Park comme sur une terre promise. Comme toujours, l'idée de l'apothéose réunit l'événement, le lieu et l'adversaire : une finale contre l'Ecosse au Canada ou contre la Pologne au Qatar, ce n'est pas pareil. La magie des AH Blacks, des Brésiliens, est d'abord celle de l...