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World Cup 2011 J-1 Press Review

 La septième Coupe du monde s'ouvre demain à Auckland par un choc « Pacifique » entre la Nouvelle-Zélande et les Tonga (10 h 30, heure française). Les All Blacks obtiendront-ils le droit de revenir sur la pelouse de l'Eden Park pour y disputer la finale ? Soulèveront-ils une deuxième fois le trophée Webb-Ellis à domicile ? C'est tout l'enjeu des 48 matches qui seront disputés dans toute la Nouvelle-Zélande jusqu'au 23 octobre. Jamais depuis la victoire de l'Afrique du Sud en 1995, l'histoire n'a semblé si évidemment écrite d'avance et, voyez comme ça tombe, c'est aussi la dernière fois qu'un pays hôte de la Coupe du monde de rugby l'a emporté « à la maison ». Le triomphe impromptu des Springboks consacrait cette fois-là la très politique naissance d'une Rainbow Nation dont le bel idéal n'a pas mieux résisté aux assauts du temps que nos triomphes Blacks, Blancs, Beurs . Un succès des grandissimes favoris All blacks sur leur terre ne ferait que réparer une injustice sportive longue de vingt-quatre ans. En revenant à l'Eden Park à peine moins bricolé que du temps où l'on pouvait suivre d'une terrasse avoisinante la victoire finale des braves de David Kirk sur les Tricolores de Daniel Oubroca (29-9 en 1987), le rugby semble s'offrir un llash-back vers des temps plus innocents où les maillots avaient des cols et les AH Blacks cent ans d'avance pour longtemps. Si les triomphes a domicile ne furent pas si fréquents lors des six précédentes éditions - 1 fois sur 3, juste comme en football -, comment ne pas croire que cette fois-là sera la bonne ? Là règle n'a jamais été si favorable à l'explosibilité naturelle de leurs perforateurs polynésiens, leur conquête est plus soignée que jamais, leur capacité à jouer au contact est un régal et Dan Carter ne sera jamais plus martre de son art qu'aujourd'hui.

Alors d'où vient que, malgré 85 %de victoires depuis 2003, malgré une place de numéro 1 mondial trustée 75 % du temps depuis sa création officielle en 2003, malgré une saison 2010 quasi sans accroc et un Tri Nations convaincant, un bémol s'impose. Eh bien parce qu'en 2007, déjà, comme en 2003, en 1999 ou même en 1995, la Nouvelle-Zélande était cette nation au jeu éblouissant qui dominait le monde et ne pouvait pas perdre ! Inutiles champions du monde de l'entre-deux Coupes du monde, les All Blacks ont trop souvent trébuché pour ne pas laisser planer l'ombre d'un doute lorsque sonne l'heure des retrouvailles planétaires. Et puis, surtout, il y à le récent couac face à l'Australie à Brisbane (25-20, le 27 août), Tn Nations en jeu. Les lecteurs du Netvtealànd Herald aux-quels on demandait, la semaine dernière, qui ils détesteraient le plus voir brandir lacoupeWilliam-Webb-Ellis, ont désigné à la majorité relative l'Australie (33%) loin devant l'Afrique du Sud 08 %) l'Angleterre (9 %) ou la France (6,5 %). Pas de doute, ces gens-là connaissent le rugby ! Avec sa brochette de talents singuliers - Beale, Cooper, Ashley-Cooper ou Genia - et son rugby qui va à cent mille à l'heure, l'insupportable grand frère australien est effectivement le mieux placé pour relever le défi des « cinquante minutes de temps de jeu effectif promises par Graham Henry à tous les adversaires des All Blacks. Mais, comme le faisait remarquer justement Marc Lièvremont, « pour puer autant, il faut être deux ». Et l'Afrique du Sud, qui a récupéré sur le tard une solide proportion des sinistres champions du monde 2007 pour battre « la B » néo-zélandaise (18-5) à Port Eliza-beth le 20 août, lors du Tri Nations, entend bien démontrer une fois encore qu'une défense étouffante et un jeu direct peuvent suffire à lasser les meilleures volontés offensives. Qui sait en effet si cette Coupe du monde verra le triomphe du grand jeu de mouvement annoncé ?

À l'exception de l'aimable jamboree inaugural de 1987, la Coupe William-Webb-Ellis s'est toujours offerte à des champions du monde de l'austérité offensive et, malgré la discrimination positive en faveur du mouvement perpétuel appliquée par le corps arbitral, l'hyperréalisme n'a peut-être pas dit son dernier moi. Bref, une nouvelle fois, s'il fallait désigner un hémisphère vedette à cène Coupe du monde, on dirait le Sud. D'autant que, ces derniers temps, les vieilles nations du Nord ont surtout donné l'impression de se marcher sur la langue à essayer de suivre les cadences infernales d'un jeu à mille temps contre nature. Et. à moins que la lassitude du Sud, au sortir de l'éreintant enchaînement Super15  Tri Nations Coupe du monde, ne croise la montée en puissance d'Européens reposés, on ne voit pas qui pourrait venir troubler les pronostics.
L'Angleterre, qui semble avoir résolu avec le jeune Manu Tuilagi ses faiblesses du milieu de terrain, part de loin, mais qui sait. Et la France ? Elle part d'encore plus loin et il faut, comme en 1995,1999 ou 2003, prier pour que les mêmes recettes produisent les même miracles et que deux mois de stage intensif viennent cacher la mrsêre d'un système tout entier soumis aux clubs tout-puissants, comme le démontre par l'absurde l'actuelle gangrène des doublons. Pour donner une idée de la cote officielle » des Bleus à l'aube de leur match d'ouverture face au Japon, trois d'entre eux seulement (Mas, Dusautoir, Trinh-Duc) ont trouvé place parmi les 90 stars sélectionnées dans le programme du tournoi publié par Rugby World Cup ! Tant mieux. La France négligée, ta France déboussolée, la France renvoyée à la réputation d'imprévisibilité qui fa toujours précédée ici ? Ça tombe bien, elle n'a jamais fait si peur de ce côté-ci du monde que lorsqu'on n'attend rien d'elle. Mais de là à espérer moucher cette étoile de ferveur folle qui brille au-dessus de la Nouvelle-Zélande...







































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