World Cup 2011 France Tonga

Group Stage, Group A
Saturday 1October2011
Regional Stadium,
Wellington
Referee: Steve Walsh

C'est avec de la déception que les Bleus avaient quitté les couloirs de l'Eden Park d'Auckland, samedi dernier, pour retrouver leurs familles. Et c'est avec l'espoir qu'ils sont revenus à la charge, cette semaine. Parce que l'analyse vidéo, cruelle pour la défense, s'est en revanche montrée étonnamment positive sur le plan de l'attaque. « Bien sûr, nous ne marquons que deux essais sur interception, et un sur une pénalité rapidement jouée, expliquait l'ailier toulousain Vincent Clerc. Mais après visionnage des images, nous nous sommes aperçus que nos lancements étaient plutôt bons, et que nous nous sommes créé plusieurs belles situations, malheureusement mal négociées. » La faute à un déchet technique certain : mauvaises passes, fautes de main, problèmes de conservation au sol des trois-quarts en bout de ligne.- Bref, un florilège d'erreurs qu'il faudra à tout prix gommer. Cela afin de permettre aux attaquants français d'exprimer leur appétit offensif, cantonné depuis le début de la compétition aux belles paroles. « Il faut élever notre niveau, avoir du rythme, expliquait Maxime Médard, propulsé à l'arrière afin d'apporter son allant au jeu tricolore. On n'a pas encore vu le vrai visage de l'équipe de France. H ne faut pas avoir peur de jouer, il faut arrêter d'avoir peur Quand tu regardes les autres matchs, toutes les équipes relancent de leur 22, s'amusent, se font plaisir. Sauf nous. »

Le problème ? C'est que cette quête offensive ne doit pas devenir frénésie face à des îliens qui n'attendent rien d'autre qu'un match débridé pour embrouiller le XV de France. «.Face aux Tonguiens, il ne faudra surtout pas rendre le ballon n'importe comment, professait David Ellis. Il faut rester sur un match structuré. Ils ont des difficultés à tenir un plan de jeu précis. En revanche, si l'on tape le ballon n'importe comment ou qu'on le perd au contact, cela peut être le désordre total. » D'où une nécessité de faire les choses dans le bon ordre, en imposant d'abord la loi dans les phases de conquête et les regroupements. Peut-être même en structurant quelques mauls, curieusement oubliés à Auckland malgré une superbe conquête en touche. « C'est vrai que contre le Japon, nous n'avions fait que ça, et que contre les Blacks, nous ne nous sommes pas servis de cette arme, admettait le deuxième ligne Lionel Nallet. Nous devons trouver un juste milieu... Parce que, si nous voulons envoyer un peu de jeu et nous rassurer en vue du quart de finale, nous devrons d'abord fatiguer les Tonguiens dans les phases statiques. » Dominer devant, jouer au pied au moment où les circonstances l'exigeront, ne pas se laisser griser par l'envoûtant défi que lanceront les trois-quarts des Aigles des Mers. Bref, disputer un vrai match de rugby sérieux et appliqué, avec de l'inititative mais surtout de la constance sur 80 minutes ! Lorsqu'il s'agit d'une qualification en quart de finale d'une Coupe du monde, on peut difficilement se montrer moins exigeant...

France: 15 Maxime Médard, 14 Vincent Clerc, 13 Aurélien Rougerie, 12 Maxime Mermoz, 11 Alexis Palisson, 10 Morgan Parra, 9 Dimitri Yachvili, 8 Raphael Lakafia, 7 Julien Bonnaire, 6 Thierry Dusautoir (c), 5 Lionel Nallet, 4 Pascal Pape, 3 Luc Ducalcon, 2 William Servat, 1 Jean-Baptiste Poux.
Replacements: 16 Dimitri Szarzewski, 17 Fabien Barcella, 18 Julien Pierre, 19 Imanol Harinordoquy, 20 Francois Trinh-Duc, 21 Fabrice Estebanez, 22 Cédric Heymans.
Tonga: 15 Vungakoto Lilo, 14 Viliame Iongi, 13 Siale Piutau, 12 Andrew Ma'ilei, 11 Sukanaivalu Hufanga, 10 Kurt Morath, 9 Taniela Moa, 8 Viliami Ma'afu, 7 Finau Maka (captain), 6 Sione Kalamafoni, 5 Paino Hehea, 4 Tukulua Lokotui, 3 Kisi Pulu, 2 Aleki Lutui, 1 Soane Tonga'uiha.
Replacements: 16 Ephraim Taukafa, 17 Alisona Taumalolo, 18 Halani Aulika, 19 Joseph Tuineau, 20 Samiu Vahafolau, 21 Samisoni Fisilau, 22 Alipate Fatafehi