Depuis que, samedi dernier, l'Irlande a battu l'Australie (15-6), depuis donc qu'il se dessine - si la logique est maintenant respectée - un tableau final à deux vitesses (les nations du Nord en haut, avec des quarts Irlande-Galles et France-Angleterre, et celles du Sud en bas, avec des quarts Afrique-du-Sud - Australie et Nouvelle-Zélande -Argentine), le sujet fait causer. La France doit-elle laisser filer le match contre les Ail Blacks samedi prochain, histoire de s'assurer une place dans le haut du tableau (réservée au second de sa poule} et un horizon plus dégagé vers la finale du 23 octobre ? Doit-elle galvauder ce rendez-vous tant attendu face aux mythiques hommes en noir pour voir plus loin ?...
Bref, doit-elle imiter les basketteurs qui, lors du récent Mondial en Lituanie, n'ont rien fait pour battre les Espagnols en poule afin de les recroiser leplus tard possible, en finale plutôt qu'en demies. En annonçant hier soir qu'il mettait une équipe surprise faceà la Nouvelle-Zélande, Marc Lièvremont a un peu brouillé les pistes sans vraiment répondre à une question que les Al! Blacks eux, a domicile, ne peuvent et ne veulent pas se poser. Du coup, impasse ou pas impasse il y a toujours débat.
Pour: Il s'agirait de s'echapper face à l'Angleterre, on hésiterait. Pas besoin d'en appeler à Fachoda ou à Mersel-Kébir pour qu'un avant français sente au plus profond de lui qu'il est interdit de « s'enlever de devant » face à Albion. Mais perdre face aux Ail Blacks, ces héros venus d'ailleurs porter « le deuil de leurs adversaires » que la Francea toujours chéris, etse donner une meilleure chance de remporter, enfin, la Coupe du monde, c'est mieux que de la Realpolitik, c'est du simple bon sens. D'autant que ceux-ci, dominateurs dans l'âme et épiés par toute une nation revancharde, ne peuvent même pas rêver d'en faire autant.
« Une impasse ? s'est insurgé Marc Lièvremont, mais ça n'est pas rugby ! «Exact. Enfin, ça dépend de quel rugby on parle. Si c'est decelui de l'Hexagone, qu'on se rassure, la valse des équipes mixtes et le quadrille des défaites programmées sont entrés dans les mœurs du Championnat depuis longtemps. Les adversaires de cette stratégie cynique et directement inspirée de « l'antî-France » nous diront que la fierté des joueurs et la réputation d'intégrité morale de Marc Lièvremont s'en trouveraient entachées et que les Bleus, à miser sur impair et passe, risquent « d'en ramasser 40 ». La vérité, c'est que 40 points - et 4 essais à 1 -, c'est le score moyen rapporté par les équipes de France en voyage ici depuis que le rugby est pro (en 1995) et que le ver du doute est déjà dans le fruit. Car une défaite, même courte, même brave, passera pour une dérobade à but lucratif aux yeux d'une majorité de l'opinion publique locale. Allons, dira le diable tentateur, un moment de honte est vite passé, pas vrai, alors qu'une Coupe du monde ne se touche pas tous les ans. Demandez plutôt aux All Blacks...
Bref, doit-elle imiter les basketteurs qui, lors du récent Mondial en Lituanie, n'ont rien fait pour battre les Espagnols en poule afin de les recroiser leplus tard possible, en finale plutôt qu'en demies. En annonçant hier soir qu'il mettait une équipe surprise faceà la Nouvelle-Zélande, Marc Lièvremont a un peu brouillé les pistes sans vraiment répondre à une question que les Al! Blacks eux, a domicile, ne peuvent et ne veulent pas se poser. Du coup, impasse ou pas impasse il y a toujours débat.
Pour: Il s'agirait de s'echapper face à l'Angleterre, on hésiterait. Pas besoin d'en appeler à Fachoda ou à Mersel-Kébir pour qu'un avant français sente au plus profond de lui qu'il est interdit de « s'enlever de devant » face à Albion. Mais perdre face aux Ail Blacks, ces héros venus d'ailleurs porter « le deuil de leurs adversaires » que la Francea toujours chéris, etse donner une meilleure chance de remporter, enfin, la Coupe du monde, c'est mieux que de la Realpolitik, c'est du simple bon sens. D'autant que ceux-ci, dominateurs dans l'âme et épiés par toute une nation revancharde, ne peuvent même pas rêver d'en faire autant.
« Une impasse ? s'est insurgé Marc Lièvremont, mais ça n'est pas rugby ! «Exact. Enfin, ça dépend de quel rugby on parle. Si c'est decelui de l'Hexagone, qu'on se rassure, la valse des équipes mixtes et le quadrille des défaites programmées sont entrés dans les mœurs du Championnat depuis longtemps. Les adversaires de cette stratégie cynique et directement inspirée de « l'antî-France » nous diront que la fierté des joueurs et la réputation d'intégrité morale de Marc Lièvremont s'en trouveraient entachées et que les Bleus, à miser sur impair et passe, risquent « d'en ramasser 40 ». La vérité, c'est que 40 points - et 4 essais à 1 -, c'est le score moyen rapporté par les équipes de France en voyage ici depuis que le rugby est pro (en 1995) et que le ver du doute est déjà dans le fruit. Car une défaite, même courte, même brave, passera pour une dérobade à but lucratif aux yeux d'une majorité de l'opinion publique locale. Allons, dira le diable tentateur, un moment de honte est vite passé, pas vrai, alors qu'une Coupe du monde ne se touche pas tous les ans. Demandez plutôt aux All Blacks...
Contre : Il ne faut pas lacher le match contre les All Blacks pour tout un tas de raisons. Qui peut jurer que la victoire de l'Irlande sur l'Australie sera l'unique grosse surprise de cette première phase ? Et si l'Italie, eh s'offrant l'Irlande, rebattait les cartes dans la poule C et relançait l'Australie ? Et si les Samoa dominaient l'Afrique du Sud pour chambouler encore le tableau final ? Les Bleus doivent d'abord penser à eux, à leur jeu toujours approximatif sur la durée d'un match. Ils ont gagné face à deux faibles équipes en ne jouant pas bien, voire plus mal que le Japon, en s'appuyant sur Yachvili et Parra, les deux buteurs les plus fiables de ce début de Mondial (78 % et 90 % de réussite). C'est insuffisant. A l'image des Irlandais, ils ont besoin d'une performance aboutie pour se persuader qu'ils peuvent devenir champions du monde le 23 octobre et gratter du soutien populaire, déclencher un début d'enthousiasme à 20 000 kilomètres et dix heures d'écart.
Les Bleus ne peuvent pas lâcher l'affaire car Marc Lièvremont, qui n'ira pas plus loin que ce Mondial, ajouterait une tache à des défaites humiliantes depuis un an {contre l'Argentine, 13-41, l'Australie, 16-59 et l'Italie, 21-22). Mais Lièvremont ne cesse d'affirmer qu'il ne se situe pas dans cette logique. Les Bleus ne peuvent pas lâcher car les joueurs prendraient un gros coup sur la cafetière, eux qui veulent tous jouer, si on venait à leur demander de mettre le frein à main. Et ils ont tous une carte à jouer pour gagner leur place en vue de la phase finale. « Back to Takapuna, grosse semaine de travail, motivés ! », affirmait hier soir Dimitri Yachvili sur son compte Twitter pour montrer son envie.
Les Bleus ne peuvent pas lâcher l'affaire car Marc Lièvremont, qui n'ira pas plus loin que ce Mondial, ajouterait une tache à des défaites humiliantes depuis un an {contre l'Argentine, 13-41, l'Australie, 16-59 et l'Italie, 21-22). Mais Lièvremont ne cesse d'affirmer qu'il ne se situe pas dans cette logique. Les Bleus ne peuvent pas lâcher car les joueurs prendraient un gros coup sur la cafetière, eux qui veulent tous jouer, si on venait à leur demander de mettre le frein à main. Et ils ont tous une carte à jouer pour gagner leur place en vue de la phase finale. « Back to Takapuna, grosse semaine de travail, motivés ! », affirmait hier soir Dimitri Yachvili sur son compte Twitter pour montrer son envie.
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Rug.Wc2011.NewZl.Fra.Thewildbunch22.1Hlf.mkv
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